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télécharger le fichier Douane 2002-2003 ou lisez le en dessous! DOUANE Intervenant :
Christian DEBIEN Enseignant
à l’Ecole des Douanes de Neuilly sur Seine
Année 2002 http://www.finances.gouv.fr/douanes/
MISSIONS
ET ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION DES DOUANES
I.
DES MISSIONS
VARIEES S’INTEGRANT DANS UN CONTEXTE EUROPEEN
1.
Le contrôle de la régularité des échanges
internationaux
2.
La gestion des contributions indirectes
II.
ORGANISATION ET
PROCEDURES ADAPTEES AU TISSU ECONOMIQUE
1.
Direction générale des douanes
2.
Directions nationales fonctionnelles
LE
DEDOUANEMENT DES MARCHANDISES
I.
PRESENTATION
D’UNE OPERATION DE DEDOUANEMENT A L’IMPORTATION
A)
Acheminement des
marchandises
1.
Introduction dans le territoire douanier
§
Régime douanier de transformation
ii. Le perfectionnement passif §
Régime douanier d’utilisation
i. Régime ATA (Admission Temporaire - Temporary Admission) §
Sur le règlement des litiges, on a 3
solutions :
II.
NOTIONS
FONDAMENTALES DE LA DECLARATION EN DOUANE
2.
Les différentes nomenclatures
3.
Principes d’organisation et règles de
classement
4.
Les outils de la détermination de l’espèce
§
Règles d’acquisition de l’origine
§
Outils pour préciser la notion
d’origine
3.
La procédure de renseignement
contraignant sur l’origine (R.C.O)
1.
La notion de valeur transactionnelle
§
Eléments à ajouter à la valeur s’ils
ne sont pas mentionnés sur la facture
§
Eléments à retrancher de la valeur
I.
LES PROCEDURES
SIMPLIFIEES DE DEDOUANEMENT
A)
La procédure de
déclaration simplifiée (PDS)
B)
La procédure de
dédouanement à domicile (PDD)
2.
Champs d’application (conditions de mise
en place)
3.
Modalités de fonctionnement d’une PDD
à l’importation
II.
LES REGIMES
DOUANIERS ECONOMIQUES
1.
Intérêt des régimes économiques
2.
Principes de fonctionnement
B)
Les différents
régimes économiques selon la classification par fonction
§
A l’import : l’admission
temporaire.
§
A l’export : Le régime des retours
§
Perfectionnement actif à l’import
§
Perfectionnement passif à l’export
15 novembre 2002 MISSIONS ET ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION DES DOUANES I. DES MISSIONS VARIEES S’INTEGRANT DANS UN CONTEXTE EUROPEEN A) Mission économique 1. Le contrôle de la régularité des échanges internationaux § Contexte Les missions de l’administration des douanes s’exécutent au sein de l’espace européen (Europe des 15). Leur point commun est le passage des frontières communautaires extérieures à l’Union Européenne. On appelle cela des frontières « tiers ». Toutes les règles sont appliquées de la même façon quelque soit le point de frontière. Depuis la suppression des frontières intra-U.E. en 1993, les missions de la douane s’appliquent donc aux échanges entre l’Union Européenne et les pays tiers[1] et non plus aux échanges entre pays de l’Union Au sein de l’U.E., depuis le 01/01/1993, il n’y a plus de déclaration en douane mais une simple Déclaration d’Echanges de Biens, la DEB[2], nécessaire pour deux raisons : à
S’assurer
du respect des règles fiscales communautaires en matière de TVA à
Etablir
les statistiques du commerce extérieur, source importante d’informations
pour l’Etat et les entreprises § Cadre de l’action douanière La notion de frontière tend à disparaître pour une Procédure de Dédouanement à Domicile (possibilité de dédouaner à domicile, dans l’entreprise). Que déclenche le passage de frontière ?
à la mise en place de mesures fiscales,
c’est-à-dire l’application de droits de
douane[3],
droits d’Accises, droits anti-dumping,
TVA… Les DD sont une arme de protection. Ils servent à se
protéger de l’extérieur. Dans l’U.E., ils sont de moins de 5% du fait des
accords du GATT et de l’OMC (démantèlement tarifaire pour augmenter la
vitesse des échanges dans le monde) alors qu’ils étaient de 40% environ en
1947. Pour certains produits, il existe encore des droits de douane plus élevés
(10%, 15%, voire 20%), tel que l’électronique. A noter que les DD dans les échanges
intra-communautaires ont été supprimés en 1968. En 1947, création du GATT. A
l’époque ils étaient supérieurs à 40%. Il y a donc une réduction des
droits de douane de moitié tous les 20 ans. Les droits de douane sont une fiscalité
discriminatoire. En dehors des DD, il existe également les
droits d’accises.
Ce sont des droits indirects de consommation frappant trois catégories de
produits : 1.
les huiles minérales
2. l’alcool et les boissons alcooliques
3. les tabacs manufacturés Les droits d’Accises sont-ils discriminatoires ? Non, car ils s’appliquent à tous les pays. Enfin, il existe les droits
anti-dumping[4]
(DAD)
qui visent à lutter contre les pratiques de dumping de certains pays. Ces droits sont ciblés sur
certains pays voire certaines entreprises de pays étrangers. Au sein du
GATT/OMC a été créé un comité anti-dumping dans le but de surveiller les
membres de l’OMC pour éviter les dérapages, et que les Etats mettent en
place des DAD. Le comité effectue une étude au niveau mondial et établit des
règles pour éviter l’utilisation abusive de ces droits. Ex : tel pays qui utilise les DAD pour empêcher un produit de pénétrer son territoire.. Les droits liés à la PAC[5]
(Politique Agricole Commune) A l’importation de produits agricoles sur le marché communautaire, on met des prélèvements équivalents aux DD, mais ce sont des droits sur les produits. Par contre, à l’exportation, on applique des restitutions (ce sont des primes versées aux agriculteurs exportateurs) pour compenser les prix bas. A quoi sert la PAC ? - à assurer un niveau de vie suffisant aux agriculteurs. Renégociée en 1995 lors des Accords de Marrakech, on doit désormais diminuer les prélèvements à l’import et les primes versées à l’export, l’objectif visé étant la suppression des aides à terme. -
Autosuffisance des agriculteurs. -
Les primes servent à rendre plus compétitifs les produits
communautaires sur le marché mondial. En effet, les produits communautaires
sont plus chers que les produits mondiaux. Sur la TVA Est-elle discriminatoire ? non, pas dans l’U.E. puisqu’elle est de 19.6 % partout. A la sortie du territoire communautaire, toute exportation est exonérée de TVA. Note : TVA, DD et DAD sont des mesures de protection du territoire. Pour toute information concernant les règles
à l’exportation, contacter : DREE, CFCE,
CCI. Le grand marché intérieur a donné lieu à quatre grandes libertés (Traité de Rome) : libre circulation 1/ des personnes, 2/
des marchandises, 3/ des services,
4/ des capitaux Les exceptions à cette liberté de circulation La réglementation est différente selon la nature des produits importés. On a :
à Normes : définies au niveau mondial (I.S.O.) et communautaire, ce sont des règles techniques non obligatoires, exception faite au cadre de la sécurité où elles sont obligatoires. En matière sécuritaire, on devra apposer sur les produits le sigle communautaire (ce) pour preuve du respect des normes. Ce marquage atteste des « exigences essentielles » de sécurité. L’opérateur importateur atteste que son produit respecte ces exigences. à Restrictions liées à la contrefaçon[6] : l’importation de contrefaçon est interdite sur le territoire. En cas de violation on applique des droits de douane spéciaux. à
Règles sanitaires et phytosanitaires : on aura besoin
d’un certificat sanitaire visé par un vétérinaire pour l’importation de
viande et de végétaux. à Règles de contingentement : dans le cadre du GATT /OMC, elles consistent à imposer à des pays producteurs, ayant des tarifs beaucoup trop faibles, une auto-limite de leur production. (ex : Accord sur le Textile et les Vêtements (ATV) pour les importations de textile dans l’UE ) à Licence d’importation ; document douanier exigé pour importer des marchandises soumises à contrôle quantitatif du commerce extérieur. Cela permet de suivre les quantités importées et, une fois le quota atteint, de fermer les frontières. Les accords de l’OMC prévoient qu’il y aura un démantèlement progressif jusqu’en 2005. 2. La gestion des contributions indirectes La Douane est chargée de faire respecter
les règles de production, de commercialisation et de circulation des produits
des secteurs de la viticulture et des alcools, du tabac, des produits pétroliers,
des métaux précieux, des céréales et graines oléagineuses. S’agissant des secteurs des alcools,
tabacs et produits pétroliers qui relèvent des accises, ces règles sont définies
au niveau communautaire, ces secteurs étant particulièrement importants et
sensibles au niveau économique. Depuis la disparition des frontières en
1993, la Douane n’est plus chargée du contrôle des flux financiers
(marchandises contre paiement) sauf dans le cadre de l’argent sale. La cellule
TRACFIN est chargée de traquer les trafics « d’argent sale ». Il
n’y a donc plus de contraintes pour les entreprises si ce n’est de déclarer
toute somme transportée à titre professionnel ou personnel > 7500 €. II. ORGANISATION ET PROCEDURES ADAPTEES AU TISSU ECONOMIQUE 1. Direction générale des douanes Elle se trouve rue de l’Université, Paris. Indépendamment des 226 bureaux de douane, il existe aussi des centres
de renseignement douaniers qui informent gratuitement sur les règles douanières. 2. Directions nationales fonctionnelles DNRED :
Direction Nationale des Recherches et Enquêtes
Douanières à
elle est chargée des contrôles en entreprise CID :
Centre Informatique Douanier (Cergy Pontoise) DNSCE :
Direction Nationale des Statistiques du Commerce Extérieur (Toulouse) DNRFP :
Direction Nationale du Recrutement et de la Formation Professionnelle 3. Les services déconcentrés 40 régions douanières ou circonscriptions : le découpage douanier est différent selon l’intensité des flux d’échanges. Le découpage correspond à une logique de flux économique. à
Pour les opérations commerciales (dédouanement et contributions indirectes),
on a : 400 recettes locales, 260 SACI, 61 antennes, 64 services viticulture et 226 bureaux de douane implantés dans les zones industrielles sur tout le territoire. à
Pour les opérations de surveillance dans les aéroports, ports et autoroutes,
425 unités 20 000 agents – 57% en commercial, 43% en surveillance LE DEDOUANEMENT DES MARCHANDISES I. PRESENTATION D’UNE OPERATION DE DEDOUANEMENT A L’IMPORTATION A) Acheminement des marchandises 1. Introduction dans le territoire douanier Le passage d’une marchandise au bureau « frontière »
communautaire déclenche l’opération douanière. Le produit est donc passible
de la fiscalité lors de son arrivée. 2. Présentation en douane Un produit provenant des Etats-Unis arrive par bateau à Amsterdam avec une destination finale à Paris. § 1er cas :On effectue le dédouanement au premier
point d’entrée communautaire, à savoir Amsterdam. Le dédouanement engendre une Mise
en Libre Pratique[7]
(MLP)
qui autorise la libre circulation de la marchandise dans l’UE. Après quoi, la
marchandise est Mise à la
Consommation[8]
(MAC) avec l’application de la TVA. Qui peut effectuer la déclaration ?
l’entreprise ou un mandataire (souvent le transitaire) Il faut également que la marchandise soit
accompagnée d’un document « preuve de détention »
indiquant qui est le propriétaire de celle-ci. Dans le transport
maritime, c’est le connaissement ou manifeste (BL) qui représente cette
preuve. Inconvénients :
1/
risque d’engorgement du trafic des produits ; 2/
aucun choix pour l’importateur. § 2ème cas :Arrivée à Amsterdam, la marchandise est
placée sous le régime du Transit[9]
jusqu’à son point de destination finale à Paris. Le régime du transit permet la suspension
du paiement de droits et taxes jusqu’au point d’arrivée où on dédouanera. Avantage : dédouanement à proximité donc on peut
le faire soi-même sans mandataire. Inconvénient : celui qui souscrit un transit (entreprise
ou mandataire) doit verser une caution à la Douane garantissant le paiement des
droits et taxes dus en cas de disparition de la marchandise. 3. Dépôt temporaire Dans les deux cas de figure, à l’arrivée
de la marchandise, on a 48h pour affecter un régime douanier[10]
à la marchandise importée. C’est une contrainte du code douanier
communautaire. S’il manque des documents pour dédouaner, on peut
placer les marchandises en Magasin
et Aire de Dépôt Temporaire (MADT). C’est un lieu de stockage temporaire
agréé par la douane en
attendant de dédouaner. Le délai de séjour en MADT est de 40 jours
pour le transport maritime et de 20 jours pour tout autre type d’importation. Il existe deux types de MADT : -
Les MADT
gérés par les Chambres de Commerce sous leur responsabilité et ouverts à
tous ; -
Les MADT des transitaires qui entreposent pour leur clientèle
exclusivement Mettre un marchandise sous MADT, n’est pas un but. La contrepartie de cette prestation est le coût du gérant du magasin. Au-delà de ces délais, on doit impérativement affecter un régime douanier à la marchandise sinon celle-ci peut être réexpédiée ou encore vendue aux enchères (enchères publiques). A l’exportation,
le dépôt de la déclaration d’exportation de la marchandise exige
l’exportation immédiate de France. En cas de problème (ex : camion en
panne..), il existe des Magasins et
Aires d’Exportation (MAE[11]).
Le délai de séjour en MAE est de 60 jours. La marchandise aura donc 60 jours
pour quitter le territoire communautaire. 1.
Transit
(voir
2. la présentation en douane) 06
décembre 2002 B) Dédouanement 1. Les diverses procédures Dédouaner : affecter un régime douanier à une
marchandise.
C’est lui donner une destination douanière, c’est lui donner un statut
douanier. -
Le dédouanement
informatisé ( système SOFI[12]). C’est un système géré par la douane et les opérateurs et dont le coût d’utilisation est répercuté sur le client. Il permet aux déclarants d’effectuer les opérations de dédouanement selon la procédure de droit commun ou la procédure de déclaration simplifiée. Une fois la déclaration validée, on ne peut plus revenir en arrière (signature électronique). Il représente 60% des déclarations
douanières. -
Procédure de déclaration
simplifiée (PDS) Soumise à autorisation préalable de la
douane, elle permet le dédouanement des marchandises au bureau de douane ou
dans tout autre lieu désigné ou agréé par la douane. Le dédouanement
s’effectue par dépôt d’une déclaration simplifiée telle qu’un DAU
incomplet (on ne remplit que 10 cases sur 54). -
Procédure de dédouanement
à domicile (PDD) Procédure qui permet l’accomplissement
des formalités douanières directement à partir des installations du client.
La marchandises arrivent directement dans les locaux du client sans passer par
le bureau de douane. Il faut toutefois avertir la douane de l’arrivée du
camion dans l’entreprise. A l’export, sous réserve
d’autorisation de la douane, on peut dédouaner 24h/24h, donc grande souplesse
d’utilisation. ÞP.D.S et la P.D.D représentent 30 % des déclarations en douane. Les 10 % restants sont du dédouanement classique : dédouanement au voyageur. 2. Les régimes douaniers Régime douanier : donner une destination (statut)
douanière à une marchandise. Le transit, l’exportation, l’importation, la
réexportation, entre autres sont des régimes douaniers. Il existe aussi des régimes douaniers économiques qui facilitent la capacité concurrentielle des entreprises. Ce sont les régimes dits « suspensifs », c’est à dire en suspension de quotas, droits de douane et formalités incombant aux marchandises. Ces régimes s’appliquent à l’import et à l’export et sont de 3 types : de stockage, d’utilisation, de transformation. § Régime douanier de stockageIl permet d’importer des marchandises mises en entrepôt de stockage en suspension de droits de douane. On sort les marchandises au fur et à mesure des besoins, et on applique les DD à leur sortie de l’entrepôt. Ex : on importe du cuir d’un Etat tiers. On le met en entrepôt de stockage et on acquitte les DD à chaque sortie de matière première seulement. A l’export c’est le même système sauf pour les produits de la PAC. C’est un régime de préfinancement. Le montant est versé dès l’entrée du produit et l’opérateur touche le montant des restitutions. Dès que la marchandise est en entrepôt, on fait comme si elle était déjà exportée. § Régime douanier de transformationIl s’agit ici de perfectionnement actif
et passif i. Le perfectionnement actifC’est un régime économique qui permet
d’importer temporairement des marchandises tierces (matières premières, matériels,
pièces détachées) dans l’UE pour les transformer, réparer, monter ou
incorporer à d’autres fabrications puis, de réexpédier le produit fini en
suspension de droits et taxes et des règles commerciales normalement
applicables. On peut aussi avoir une succession de transformations dans
plusieurs pays. On dit « actif » dans le sens où l’UE est active
dans la transformation. ii.
Le perfectionnement passif
C’est un régime économique qui
permet d’exporter temporairement des marchandises communautaires, en
dehors de l’UE, en vue de les faire monter, transformer, réparer, puis de réimporter
le produit fini en exonération totale ou partielle de droits et taxes. Ex : tissu français qui part en
Tunisie pour y fabriquer des chemises. On pratique une taxation différentielle :
taxation au final sur le produit fini. A noter : on peut passer d’un régime
douanier à un autre moyennant une demande écrite. § Régime douanier d’utilisationOn appelle régime d’utilisation
temporaire un régime de courte durée. Il ne concerne que le rapport UE - pays
tiers. On importe un produit pour utilisation sur une courte période (quelques
mois) et on le réexporte après utilisation. La douane calcule alors une
taxation par mois d’utilisation. i. Régime ATA (Admission Temporaire - Temporary Admission)On emploie ce régime pour un produit
qu’on utilisera à des fins spécifiques et d’une manière temporaire, par
exemple : lors des salons pour le transit d’échantillons à travers
plusieurs pays de l’UE en franchise de droits et taxes. Ces carnets sont
payants et nécessitent en plus le dépôt d’une caution par l’entreprise
demanderesse. § Régime définitifC’est le régime appliqué à la
marchandise lors du dédouanement. On dépose une Déclaration Administrative
Unique (DAU[13]).
C’est un IM4 pour une importation d’un pays tiers
vers l’UE et EX1
pour une exportation de l’UE vers un pays tiers. Une facture est toujours
jointe à la déclaration ainsi que des documents annexes tels que liste de colisage, etc.. C) Déclaration en douane 1. Le déclarant en douane Le déclarant engage sa responsabilité, en tant que signataire, en cas d’erreur ou de fausse déclaration. Le déclarant est le propriétaire des marchandises ou encore le détenteur de la marchandise et des documents. Ainsi, si des éléments sont faux ou inexacts, il engage sa responsabilité. Qui peut être le déclarant ? - L’importateur (en fonction de l’incoterm), donc l’entreprise ; - La personne qui détient la marchandise ainsi que les documents inhérents à cette marchandise. Ce peut être le chauffeur d’un camion qui va représenter l’entreprise, ou encore un commissionnaire agréé en douane (Prestataire dont la vocation est de dédouaner pour le compte d’autrui). Le commissionnaire est responsable vis-à-vis de la douane (en réalité, il est coresponsable avec l’entreprise). On les confond avec le transitaire (Prestataire de service. Il exerce un palette d’activité). Soit l’entreprise dédouane elle-même,
soit elle délègue. Pour info., 20% du dédouanement se fait à domicile. La liste des commissionnaires est publiée
dans le Bulletin Officiel des Douanes. Dernière catégorie de déclarant, SNCF
et Air France sont autorisés à dédouaner eux-mêmes. Air France et SNCF ne
sont pas agréés en douane mais le sont de facto en tant que transporteur. ÞEn tout 3 personnes : - L’entreprise ou celle qui détient la marchandise + les documents ; - Le prestataire ; - Entreprises Publiques : Air France et SNCF. 2. Les notions essentielles Le dédouanement repose sur 3 notions fondamentales : l’espèce, l’origine, la valeur. § L’espèce tarifaireC’est une nomenclature alphanumérique
qui est la codification douanière d’une marchandise. Cette codification
affecte un taux de droit de douane spécifique et une réglementation attachée
à la marchandise. 1
2 3 4 5 6 / 1
2 / 1 2 3 4 / X Constitution :
6 chiffres pour l’international (nomenclature SH = Système
Harmonisé) = 6 6
+ 2
pour la communauté européenne (NC = Nomenclature Combinée) = 8 6
+ 2 + 4 + 1 lettre pour la France (NDP = Nomenclature Des
Produits) =12 § L’origineC’est le rattachement d’une
marchandise à un pays donné. La notion de provenance et d’origine sont différentes. Ex : un téléviseur originaire des Etats-Unis est
acheminé en Suisse pour x raison pour une destination finale en France.
Origine = E.U. et Provenance = Suisse Il y a deux types d’origine : à l’origine de droit commun (non
préférentielle) = on applique des DD à taux plein, à l’origine préférentielle = on applique des DD réduits ou nuls selon l’accord existant entre l’UE et le pays concerné. On a des accords dits de réciprocité ou particuliers entre les contractants. En conséquence, on applique un taux de DD différent selon qu’une marchandise vient de Suisse ou des USA. Type de document préférentiel : EUR1[14]
(certificat d’origine). § La valeur en douaneDéfinition : C’est le prix payé ou à payer.
Cette définition résulte des accords du
GATT. C’est la facture, d’une manière générale, qui sert donc d’appréciation
pour la douane. Deux notions sont à prendre en compte,
l’Incoterm indiqué sur la facture, sachant que le prix retenu sera le
« Prix rendu frontière » c’est-à-dire, rendu au point
d’entrée du pays de l’UE (1er point d’entrée pour
importation), et le montant de la valeur (plus elle est élevée, plus la
taxation et les droits seront forts). C’est un système de taxation ad valorem, mais cela sauf sur les taxations spécifiques. De plus, en fonction de l’Incoterm, la
valeur en douane doit intégrer les frais de transport. 3. Les modalités de paiement Dès que la déclaration en douane est
effectuée, on doit acquitter les droits et taxes correspondants. à
le paiement au comptant est
le cadre normal mais la contrainte est très forte. Cependant, la douane a mis en place
d’autres systèmes de paiement : à
le crédit d’enlèvement :
on peut disposer de sa marchandise dès lors que le paiement des droits n’ait
pas été fait ; le délai de paiement de ce crédit cautionné sera de 30
jours. Pour en bénéficier, il faut un agrément reconductible annuellement du
bureau de douane. Cet agrément comporte un plafond (on prend en compte les opérations
d’une année pour évaluer le montant à accorder) et une caution (en cas de défaillance
de l’opérateur). Les organismes bancaires et financiers se porteront garant.
Tous les opérateurs en douane bénéficient du système SOFI et de ce crédit
d’enlèvement. Ce système permet une souplesse, mais cela génère des coûts. à
le crédit à 4 mois :
le taux d’intérêt est plus cher. 4. Les contrôles § Lors du dédouanementEn matière de déclaration, la douane
effectue un contrôle documentaire mais il peut être aussi physique.
La visite est contradictoire, c’est à dire en présence de l’inspecteur et
du déclarant en douane. Ce peut être soit une visite intégrale, soit une
visite ciblée (par sondage : tel carton… telle boite.. etc). Elle est à
la charge du déclarant (la manipulation est à la charge du déclarant). §
Après dédouanement
il faut conserver les documents douaniers
des opérations d’import ou d’export pendant 3 ans, hors année en cours (=
4). §
Sur le règlement des litiges,
on a 3 solutions :
à
Le déclarant accepte la reconnaissance du service et les suites contentieuses
éventuelles : on s’engage dans une affaire transactionnelle (cas
général). Règlement d’une amende.. l’affaire ne passera pas devant les
tribunaux. Le règlement se fera de gré à gré. à
A défaut d’entente, on peut recourir à la Commission de Conciliation et d’Expertise
Douanière (CCED) qui intervient dans les litiges liés à l’espèce,
l’origine, ou la valeur. Chaque partie dépose un dossier de défense et la
Commission donne son avis qui pourra être présenté devant les tribunaux. à
Si le déclarant refuse les deux précédentes solutions, c’est le recours
devant les tribunaux. Mais, la déclaration en douane fait foi devant eux. II. NOTIONS FONDAMENTALES DE LA DECLARATION EN DOUANE A) L’espèce tarifaire 1. Définition et utilité L’espèce tarifaire est
définie à l’article 28 du Code des Douanes :
« c’est la dénomination
attribuée à une marchandise par le Tarif Douanier Commun ».
Ce livre indique la quotité des droits à percevoir. Il est composé de deux
parties, une partie littéraire comportant une liste exhaustive de produits dans
un certain ordre, une partie chiffrée indiquant les taux des droits de douane
à appliquer à la marchandise. Voir à l’annexe IM4 : la case 33
indique la codification douanière NC 61103099 pour des pulls synthétiques. A
cette codification correspond un TEC (%DD) de 13.4%. Indépendamment du TEC,
l’espèce a également un intérêt statistique (quotas, normes, etc…). 2. Les différentes nomenclatures - Internationale : le SH = Système
Harmonisé à 6 chiffres - Européenne : le NC = Nomenclature
Combinée à
8 chiffres (code SH + 2) - Européenne : le TARIC = Tarif Intégré
des Communautés européennes à 10 chiffres
(Code NC + 2) donc on connaît les quotas, licences d’importations grâce
à ces 2 chiffres. - Nationale : le NGP = Nomenclature Générale
des Produits à 12 chiffres + G (TARIC
+ 2) - Nationale : le NDP = Nomenclature
de Dédouanement des Produits à code TARIC + 2 - CACO = Codes Additionnels Communautaires
à 18 chiffres (code TARIC + 8) les chiffres CACO
permettent de savoir si il y a des DAD ou encore pour la PAC mais dans beaucoup
de cas,
ils n’apparaissent pas. 3. Principes d’organisation et règles de classement Organisation : le Tarif des douanes est découpés en
sections, chapitres, positions et sous positions. Il est constitué de 97
chapitres, d’abord les produits de base jusqu’aux machines les plus
complexes. Il possède 1200 positions à 4 chiffres (issus du SH). Règles de classement : on va au libellé du code (position
tarifaire). Pour une voiture sans moteur correspond au chapitre 87, le moteur
seulement au chapitre 84. Si c’est un article composite, on cherche la matière
constitutive essentielle. Pour une règle en bois avec du fer, on prend la
quantité la plus conséquente selon la notice explicative. Si on ne peut la définir
on la recherche par prélèvement. 4. Les outils de la détermination de l’espèce On s’adresse au service des douanes par écrit pour obtenir un renseignement tarifaire. La douane a un délai de trois mois pour y répondre. Un avis douanier engage la responsabilité des douanes de France, de l’Europe et de l’UE mais n’engage pas celle de l’opérateur. L’avis est valable 6 ans. On peut contester une décision douanière en adressant une requête écrite à la CCED (Commission d’Expertise Douanière). 14/12/2002 B) L’origine Elle est définie par le code des douanes communautaires. Il n’y a pas de définition internationale de l’origine à cause des accords préférentiels qui sont fonction des Etats. Chaque pays mène donc sa propre politique commerciale, c’est pourquoi on ne pouvait pas créer un accord international sur l’origine. Définition :
L’origine est ce qui relie une marchandise à un pays.
Elle détermine où la marchandise a été fabriquée ou obtenue. Dans l’UE, on distingue l’origine de
droit commun et l’origine préférentielle. On doit également voir si il
n’y a qu’un pays de fabrication ou plusieurs pays intervenant dans une
fabrication. Selon le pays, on va appliquer un tarif préférentiel (DD réduits
ou nuls selon l’accord passé entre l’UE et les pays concernés. Il faudra
alors fournir un certificat d’origine à l’importateur pour prouver le pays
d’origine) ou non préférentiel (DD à taux plein à l’égard du pays
tiers) 1. L’origine de droit commun § Champs d’application Selon les articles
22 à 27 du Code Commun Douanier, ce sont des règles non préférentielles
entre l’UE et des pays tiers avec lesquels on a pas passé d’accord. Exemple : Canada, Japon, Etats-Unis… Ou encore, ce sont les pays avec lesquels
nous avons des accords mais il y a des listes de produit qui ne
remplissent pas les caractéristiques des accords. Ainsi, ces produits sont
exclus des règles préférentielles. Du coup ces pays passent dans le
système du « non préférentiel ». § Règles d’acquisition de l’origine Si un produit est fabriqué dans un seul
pays, il acquière l’origine de ce pays. Par contre, si le produit est fabriqué
dans deux ou plusieurs pays, l’article 24 du code
des douanes précise qu’une marchandise est originaire du pays où a eu lieu
la dernière fabrication substantielle. Il y a quatre critères
d’acquisition de l’origine selon l’article 24. Il faut : è
Une
ouvraison[15]
substantielle :
la modification de la nature du ou des produits mis en œuvre doit conférer au
produit une utilisation nouvelle. (ex : Cuir brutà
portefeuille) ; è
Economiquement
justifiée : on va d’une matière première vers un produit fini. On se
situe dans un processus normal de production ; è
Dans
une entreprise équipée à cet effet : On veut éviter l’acquisition
d’origine dans une entreprise non prévue à cette effet. Le montage n’est
pas une opération de transformation suffisante (on veut éviter
les usines tournevis qui détournent les règles communautaires) ; è
Pour
aboutir à un produit nouveau (ex : créer un portefeuille à partir du
cuir). § Outils pour préciser la notion d’origine è
Les avis du Comité
de l’origine :
compétent pour examiner toute affaire, il est saisi par le président du Comité
ou par un plusieurs Etats membres, ou. Ses avis n’ont pas force obligatoire
mais sont un élément important d’interprétation et de disposition sur des
critères très techniques. Les avis sont transmis aux Etats membres. Ex : position tarifaire 70-07 pour des verres de sécurité à haute résistance « les opérations de coupage, meulage, etc.. séchage à froid sont des opérations qui confèrent l’origine au produit.. » è
Les règlements
d’application de la Commission : la Commission des Communautés européennes émet régulièrement
des règlements communautaires (d’application obligatoire) qui sont intégrés
dans des Dispositions d’Application Communautaire (DAC). Deux exemples de règlement : ·
19-71 :
stipule « les opérations qui permettent d’apporter une valeur acquise
> 45% confèrent l’origine au produit ». ·
19-89 :
sur les photocopieurs, il stipule que « les opérations d’assemblage des
tambours ne confèrent pas l’origine ». è
La
jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés européennes. Elle interprète la notion d’ouvraison
substantielle : « il
faut que le produit acquière des caractéristiques nouvelles ». 2. L’origine préférentielle § Champs d’application Cela repose sur les protocoles d’accords
entre l’UE et les pays concernés, annexés au régime d’association. Ce
sont des accords de réciprocité :
U.E. ó Suisse U.E.
ó
PECO U.E.
ó
Pays
du Maghreb U.E.
ó Moyen-Orient U.E.
è
Pays en Voie de Développement ; on applique le Système de Préférence
Généralisée (SPG) pour ces pays. C’est un accord unilatéral donc
sans réciprocité) On sort progressivement la Chine de ce
système car elle fait partie de l’OMC et elle n’a plus vraiment besoin de
cette aide. § Règles d’acquisitionConséquence :
Selon le protocole d’accord, on bénéficie de taux de DD réduits ou nuls. Principe du traité :
Il y a cependant un principe de territorialité attaché à cet avantage. Pour être réputé originaire, le produit doit être
fabriqué sur le territoire du pays associé. Il en acquière alors
l’origine. Par contre si le produit a été fabriqué
dans plusieurs pays associé ou non associé, on a mis en place des critères
pour obtenir l’origine préférentielle., c’est à dire que le produit
importé doit avoir subi une transformation ou une ouvraison
suffisante. D’une manière générale, il faut se reporter aux règles définies dans l’accord, avec la nomenclature tarifaire et les critères permettant d’acquérir l’origine. En général, ce critère est un changement de position tarifaire, mais ce n’est pas toujours le critère choisi. 1er cas :
1. le Canada fabrique des planches à code position tarifaire 4407 2.
On les importe en UE pour fabriquer des meubles à devient code 9403 3.
Puis exportation en Suisse pour la vente ÞL’importateur Suisse peut-il bénéficier de l’accord préférentiel
UE ó Suisse ? OUI, car il y a eu ouvraison suffisante. Si le
meuble est bien listé au code 9403, l’exportation subira un DD réduit en
Suisse, sur présentation d’un EUR1. On considère qu’il y a un accord préférentiel
UE/Suisse. On applique alors le régime préférentiel EU/Suisse. 2ème cas :
1. Les USA fabriquent des lames de scie à
code 8202 2.
On importe en Jamaïque (rentre dans les accords SPG), on insère à ces lames,
le manche, pour fabriquer une scie à main à reste 8202 3.
Importation dans l’UE ÞL’importation ne pourra bénéficier du régime préférentiel
car la transformation effectuée n’est pas suffisante. Il n’y a donc pas de
changement tarifaire. Cas de l’annexe :
dans le DAU (IM4), on constate que les pulls bénéficient d’un régime de préférence
tarifaire à
code 310 en case 36. De plus tous les justificatifs nécessaires ont été
joints à la demande et sont listés en case 44 à Facture, EUR1, BL, packing list 3. La procédure de renseignement contraignant sur l’origine (R.C.O) (voir précédemment) C) La valeur 1. La notion de valeur transactionnelle Les articles 26 à 36 du code des douanes définissent la valeur transactionnelle. L’article 29 alinéa 1 stipule « la valeur en douane des marchandises importées est le prix effectivement payé ou à payer après ajustements éventuels ». Il existe aussi une définition internationale dans les accords du GATT de 1947 qui précise que la valeur est le prix payé. La facture est une reconnaissance
de la valeur et le reflet de la transaction commerciale entre deux opérateurs. La valeur en douane a une importance à l’importation car elle correspond à une vente (facture). Le prix payé peut être différent du prix facturé. La valeur en douane s’apprécie au lieu d’introduction sur le territoire de l’UE (car il peut y avoir des conditions de vente particulières), il faut donc se référer à l’Incoterm utilisé. C’est une valeur Franco Frontière Communautaire. Valeur en douane = prix des biens importés
dans l’UE A noter : les DD sont destinés au budget communautaire et non plus dans le budget de chaque Etat membre à c’est le 1er impôt communautaire.
2. Les ajustements On appelle ajustements les éléments à
ajouter ou à retrancher de la valeur en douane. Ces ajustements permettent d’établir
une valeur en douane réelle des marchandises importées. §
Eléments à ajouter à la valeur s’ils ne sont pas mentionnés
sur la facture
è
Commissions
à la vente : montants versés par un importateur à un commissionnaire qui
agit pour le compte du vendeur afin de permettre la transaction des marchandises
importées. Le commissionnaire facture un pourcentage de commission à son
client. C’est pour cela que l’on réintègre des frais dans la valeur,
s’ils ne sont pas compris dans la facture. è
Coût
des emballages et contenants. è
Produits
et services fournis par l’acheteur au vendeur : les apports matériels et
intellectuels tels que les frais de conception de plans, croquis, etc.. pour
fabriquer les marchandises. Réintégration du prix payé quelque soit le pays
de fourniture. è
Redevances
et droits de licence [16].
Ex : les brevets, tout ce qui relève de la propriété intellectuelle. è
Frais
de transport, d’assurance, de manutention et de chargement doivent être réintégrés
également dans la valeur en douane. On parle de valeur Franco-Frontière
Communautaire (il faut se référer à l’incoterm). § Eléments à retrancher de la valeur Ce sont tous les éléments qui apparaissent postérieurement à
l’importation. è
Frais
relatifs à des travaux postérieurs à l’importation (ex : on ne
taxera pas l’assemblage). è
Frais
de transport et d’assurance intervenant après l’importation :
on déduit de la facture. è
Droits
et taxes
dus en raison de l’importation : à retrancher s’ils apparaissent sur
la facture. è
Commissions
à l’achat : le commissionnaire à l’achat agit pour le compte de
l’importateur qui lui verse une commission indépendante du prix des
marchandises. En conséquence, cette rémunération n’est pas passible de
droits de douane. è
Intérêts
de crédit : les intérêts acquittés en contrepartie de délais de paiement
accordés par le vendeur à l’acheteur peuvent être déduits s’ils
apparaissent distinctement du prix payé sur la facture ou dans le contrat
commercial. Remarque : La
valeur en douane permet de calculer les DD. Elle se distingue de l’assiette
utilisée pour le calcul de la TVA. L’assiette
de la TVA c’est la valeur en douane + impôts divers dus à l’importation
des biens + frais intervenus jusqu’au lieu de 1ère destination des
marchandises Assiette
TVA =
DD + taxes parafiscales + frais transport, assurance, manutention…. jusqu’au
lieu de destination. La
valeur en douane des marchandises à l’export, c’est le prix payé ou à payer pour obtenir la livraison des
marchandises au point de sortie du territoire douanier français. i.
Annexe
IM4 = IMportation
/ EX = EXportation Etude des cases : A
à
n° date et heure indiquée atteste d’une déclaration SOFI (informatisée) 8
à
adresse de la société importatrice 22
à
c’est un code monnaie ; 400 correspond au $ américain 23
à taux de change ( ici c’est encore un
taux de change croisé, c’est à dire que l’on a
calculé d’abord du $ vers le FF puis du FF vers
€ ) 29
à
bureau de sortie / entrée. Le code 0230 correspond au port « Le Havre » 30
à
GAR correspond à la zone industrielle de GARONOR (région parisienne) ;
cela
signifie que les marchandises vont dans les entrepôts du déclarant AIR
SEA,
responsable de la déclaration
en douane. 33
à
Espèce tarifaire 36
à
Code régime préférentiel 44
à
FPT = Fret Pays Tiers 400 / 2700 signifie $ 2700
à
FIT = Fret Intérieur 4500 FF ; le fret jusqu’à Garonor (à ajouter à
l’assiette TVA)
à
Tous les documents joints au DAU sont listés dans cette case 47
à
B335 = code DD ; M385 = taxes parafiscales (supprimées en 2003) ;
A465 = TVA B
à
T.E. = 6.47 ; taux d’engagement du crédit d’enlèvement du déclarant
vis à vis du
SOFI. Ici, il est très faible donc aucun problème.
20 décembre 2002 LA DOUANE ECONOMIQUE I. LES PROCEDURES SIMPLIFIEES DE DEDOUANEMENT A) La procédure de déclaration simplifiée (PDS) 1. Principes et intérêts Revoir 2ème partie, B – Dédouanement, 1. les diverses procédures Pour rappel, elle permet de compléter partiellement les DAU sur autorisation de la douane. Cette procédure permet un gain de temps en matière de dédouanement. B) La procédure de dédouanement à domicile (PDD) 1. Principes et intérêtLa PDS permet de ne plus passer par le bureau de douane. Elle consiste à inscrire les opérations dans la comptabilité matières de l’entreprise. L’inscription vaut déclaration en douane. Avantage : cela libère le moyen de transport et à l’export, cela permet de travailler et d’envoyer des marchandises 24h / 24 h. 2. Champs d’application (conditions de mise en place)On met en place une procédure d’audit qui permet à la douane d’avoir une meilleure connaissance de l’entreprise, c’est-à-dire : § Connaître sa « moralité » fiscale et financière ; § Connaître les modalités de gestion de ses services (voir si les personnes du service dédouanement sont bien formées) ; § Evaluer le mode de circulation des documents dans l’entreprise ; § Appréhender les locaux pour éventuellement autoriser la création d’un local sous douane (MADT), et que ce lieu soit bien distinct ; Après toutes ces vérifications, la douane accorde ou non son agrément à l’opérateur pour qu’il bénéficie de cette procédure. On parle d’audit agrément. Si le contrat n’est pas respecté, la douane retire l’agrément. Il n’existe plus maintenant de nombre minimal d’opération, mais il vaut mieux faire 25 à 30 opérations par mois. La PDD est gratuite mais nécessite des aménagements pour l’entreprise qui peuvent être coûteux (création d’un local MADT, acquisition d’un logiciel de comptabilité matières, etc…) Note : certaines marchandises sont exclues de la PDD, tels que les espèces protégées par la Convention de Washington, les stupéfiants, médicaments, déchets, huiles minérales… A l’import, les marchandises soumises à contrôle sanitaire doivent subir la procédure de dédouanement classique c’est à dire passer par le bureau de douane. 3. Modalités de fonctionnement d’une PDD à l’importation
Il faut ensuite procéder au dédouanement : § si l’entreprise dispose d’un MADT, elle inscrit les opérations dans sa comptabilité matières ; cela vaut déclaration et elle peut alors disposer librement de sa marchandise. § si l’entreprise ne dispose pas d’un MADT, elle envoie un avis de dédouanement à la douane mentionnant l’origine, la valeur et la quantité des marchandises, avis qui fait office de dédouanement simplifié. L’avis de dédouanement ou l’inscription dans la comptabilité matières fait courir un délai de quelques heures avant que l’opérateur ne puisse utiliser sa marchandise, de façon à permettre à la douane d’effectuer un contrôle inopiné de celle-ci. Après l’enlèvement de la marchandise, l’opérateur devra effectuer une Déclaration Complémentaire Globale par décade ou par mois. Celle-ci reprend toutes les opérations de la période. II. LES REGIMES DOUANIERS ECONOMIQUES A) Généralités 1. Intérêt des régimes économiques Ils ont été instaurés, il y a une vingtaine d’années, pour renforcer la capacité concurrentielle et la stratégie des entreprises au niveau international en leur proposant des avantages. Leur intérêt : - Ils sont suspensifs des droits et taxes applicables dans le cadre d’un dédouanement classique ; - Ils sont suspensifs des mesures de politique commerciale (quotas, normes…), - Ils confèrent aux opérateurs des avantages liés à l’exportation au niveau de la PAC (dans le régime de préfinancement des restitutions, l’attribution de la prime à l’export se fait dès l’entrée en entrepôt d’exportation). D’une manière générale, les régimes économiques sont dits suspensifs. 2. Principes de fonctionnement Il faut faire une demande auprès du service des douanes qui en étudiera le bien fondé et autorisera ou non l’opérateur à utiliser le régime demandé. En cas d’autorisation, l’opérateur devra souscrire une garantie pour la mise en place d’un régime douanier économique, lorsque des droits et taxes sont en jeu. Cela consiste en la mise en place d’un cautionnement spécifique fixé à 10% des droits et taxes à l’importation de marchandises des pays tiers, 5% de la TVA en jeu en intracommunautaire. (cet assouplissement dans le % du cautionnement date de 1989 et a été institué pour aider les exportateurs. Auparavant, le % était beaucoup plus élevé) Le régime douanier économique se caractérise par : è un régime d’entrée des marchandises : déclaration d’entrée d’une matière (par exemple : du cuir) ; è un régime de sortie : déclaration de sortie d’un produit fini (des chaussures). La déclaration de sortie apure la déclaration d’entrée. Chaque déclaration correspond à un DAU. La durée entre l’entrée d’une marchandise et sa sortie est fixée par le service des douanes.
Il existe aussi des régimes à l’importation et à l’exportation. Il existe trois type de régime selon le mode que l’on emploie : - régime de stockage ; - régime de transformation ; - régime d’utilisation. Chaque régime est décliné pour l’importation et pour l’exportation. Ainsi il existe un régime de stockage à l’importation et un régime de stockage à l’exportation…. B) Les différents régimes économiques selon la classification par fonction Il existe aussi des régimes de stockage, utilisation et transformation. Ce qui importe, c’est l’entrée du régime. 1. Fonction stockageIl se caractérise par des entrepôts de stockage définis par le code des douanes communautaire. Ce sont soit : o des entrepôts publics sous responsabilité des Chambres de Commerce qui nomment un gestionnaire (ne pas confondre avec les MADT) et utilisables par tout opérateur; o des entrepôts privés où seul le gestionnaire est responsable et unique utilisateur de son local. Les entrepôts de stockage permettent d’importer des marchandises tierces en suspension de formalités douanières (droits et taxes). Cela permet à une entreprise de se constituer des stocks de matériel sous douane. Modalités de
fonctionnement : - durée de séjour illimitée, - aucune transformation possible sauf manipulations usuelles ou liées à la conservation des marchandises, - les produits peuvent faire l’objet d’une cession sous réserve d’en informer la douane. A l’issue du stockage, on applique les mesures tarifaires et fiscales qui existent à la date de sortie ou d’entrée. A l’export, on a le régime de préfinancement des restitutions dès l’entrée en entrepôt (on paie dès l’entrée car on considère la marchandise comme déjà exportée –on fait comme si la marchandise était déjà exportée). Le cautionnement, pour les produits PAC, est égal à 120% du montant de la restitution due. Le délai de séjour est de 6 mois, au-delà duquel il y a obligation d’exporter hors communauté européenne sous 60 jours. (A l’exportation, la marchandise a 60 jours pour sortir du territoire). 2. Fonction utilisation§ A l’import : l’admission temporaire.Dans le cadre d’un régime de perfectionnement actif, l’admission temporaire[17] permet la suspension totale ou partielle des droits et taxes, alors que l’importation définitive oblige au paiement desdits droits.
Il existe deux types d’admission : è L’Admission Temporaire en exonération totale est accordée pour les marchandises utilisées dans le cadre de foires ou expositions tels que les échantillons, matériel pédagogique, vente à l’essai… (on trouve leur liste dans le code des douanes) è l’Admission Temporaire en exonération partielle intervient pour les marchandises ne pouvant bénéficier de l’exonération totale (hors cas ci-dessus). On acquitte le paiement de la TVA lors de l’importation et on paie 3% de DD par mois d’utilisation au moment de la réexportation (calcul des droits de douane au prorata temporis). Dans les deux cas, la marchandise doit être réimportée en l’état, sans transformation et dans un délai maximum de 24 mois. Idem pour la réexportation. § A l’export : Le régime des retoursCe régime permet aux marchandises communautaires qui reviennent après utilisation à l’étranger d’être réimportées en franchise de droits, TVA et autres taxes. Le retour peut être prévu au départ (pour se couvrir des risques de pannes de certaines marchandises) ou de nature accidentelle. 3. Fonction transformationIl existe deux régimes, le perfectionnement actif et le perfectionnement passif. § Perfectionnement actif à l’importOn importe des marchandises de pays tiers en vue de leur transformation dans le cadre du régime de perfectionnement actif. A l’issue de ce régime, la marchandise est réexportée ou mise à la consommation OU la marchandise est en partie réexportée et l’autre mise à la consommation . Le code des douanes prévoit deux régimes, la suspension et le rembours. - Perfectionnement actif en suspension (PAS) : un opérateur importe des produits destinés à être transformés. Après transformation en produits compensateurs (produits finis), il peut bénéficier d’une suspension totale des droits, taxes et formalités réglementaires dues dès lors qu’il réexporte la totalité du produit fini. Ce régime est intéressant seulement si on est certain de tout réexporter. Si ce n’est pas le cas, le régime du rembours est plus adapté. - Perfectionnement actif en rembours (PAR) : importation de produits destinés à la transformation et à la mise en libre pratique. Dans ce cas, l’opérateur acquitte les droits et taxes à l’entrée et il est remboursé ensuite à proportion du produit fini réexporté. Remarque : on conseille aux exportateurs d’utiliser le système de la suspension car c’est plus intéressant même si on a un paiement compensatoire sur la part du produit non réexporté (on évite l’avance des droits) § Perfectionnement passif à l’exportOn exporte des marchandises hors U.E. en vue de leur transformation puis réimportation sur le territoire communautaire. Ce régime permet aux entreprises établies dans l’U.E. de réaliser des opérations de transformation dans un ou plusieurs pays tiers et de réimporter les produits compensateurs en exonération totale ou partielle de droits et taxes fiscales. On fait une taxation différentielle : les droits porteront sur la plus value ajoutée à l’étranger. L’autorisation à bénéficier de ce régime est accordée au cas par cas par la douane. Elle porte sur 24 mois en règle générale. Paragraphe
2 : Dispositions spéciales à l'exportation Article
22
1.
Des décrets peuvent provisoirement et en cas d'urgence permettre ou suspendre
l'exportation des produits du sol et de l'industrie nationale. Article 23
Par
dérogation aux articles 21 et 22 ci-dessus, les prohibitions d'exportation
peuvent, jusqu'à une date qui sera fixée par décret, être établies par des
arrêtés du ministre de l'économie et des finances, après avis du ministre
responsable de la ressource. Paragraphe
3 : Dispositions spéciales à l'importation Article
23 bis
(inséré
par Loi nº 62-873 du 31 juillet 1962 finances rectificative art. 33 Journal
Officiel du 1er août 1962 en vigueur le 1er janvier 1962)
Section
6 : Restrictions d'entrée, de sortie, de tonnage et de conditionnement Article
24
Des
arrêtés du ministre de l'économie et des finances peuvent : Section
8 : Transport direct Article 25 bis
(inséré
par Loi nº 66-948 du 22 décembre 1966 finances rectificative art. 9 I Journal
Officiel du 23 décembre 1966)
Section
9 : Règlements généraux des douanes Article
26
(Loi
nº 63-1351 du 31 décembre 1963 art. 9 Journal Officiel du 3 janvier 1964)
Section
1 : Généralités Article 27
1.
Les produits importés ou exportés sont soumis à la loi tarifaire dans l'état
où ils se trouvent au moment où celle-ci leur devient applicable. Article 27 bis
(Loi
nº 63-1351 du 31 décembre 1963 art. 1 Journal Officiel du 3 janvier 1964) (Loi
nº 68-1247 du 31 décembre 1968 art. 10 Journal Officiel du 3 janvier 1969)
Paragraphe
1 : Définition, assimilation et classement Article 28
(Loi nº 75-1242 du 27 décembre 1975 finances rectificative
art. 8 Journal Officiel du 28 décembre 1975)
Paragraphe
2 : Réclamations contre les décisions d'assimilation et de classement Article
29
(Loi
nº 68-1247 du 31 décembre 1968 art. 6 Journal Officiel du 3 janvier 1969)
Section
3 : Origine des marchandises Article 34
(Loi
nº 63-1351 du 31 décembre 1963 art. 10 Journal Officiel du 14 janvier 1964)
Paragraphe
1 : A l'importation Article 35 bis
(inséré
par Loi nº 68-1247 du 31 décembre 1968 art. 8 Journal Officiel du 3 janvier
1969)
Paragraphe
2 : A l'exportation Article 36
A
l'exportation, la valeur à déclarer est celle de la marchandise au point de
sortie, majorée, le cas échéant, des frais de transport jusqu'à la frontière
mais non compris le montant a) Des
droits de sortie ; [1]
Pays tiers : pays
non membre de l’Union Européenne [2]
DEB : a
vu le jour en 1993 avec l’instauration du grand marché intérieur. En
l’absence de formalités aux frontières pour tous les échanges
intra-communautaires, cette simple déclaration permet à l’administration
des douanes de connaître l’importance et la nature des flux de
marchandises à l’intérieur de la Communauté européenne. Cette déclaration
contient la nature des produits, pays de provenance et de destination,
valeur, poids, entre autres, et doit être adressée au Centre Interrégional
de Saisie des Données (CISD) de la douane.
[3]
Droits de douane : impôt
qui frappe les marchandises à l’entrée ou à la sortie du territoire
douanier. Le but est
de protéger un marché.
Il existe des droits Ad Valorem (on calcule l’impôt en appliquant un
pourcentage selon la valeur de la marchandise) et des droits spécifiques
(on calcule selon la quantité de marchandises : poids, volume, nombre ;
et non plus avec la valeur) [4]
Dumping : consiste
à vendre un produit à un montant inférieur à son coût d’achat sur un
marché donné dans le but de s’y implanter et d’en supprimer les
concurrents. [5]
PAC : politique économique poursuivie par la
Communauté européenne dans le domaine de l’agriculture et du commerce
des produits agricoles. Elle est fondée sur cinq principes : l’unité
des prix agricoles, la libre-circulation, la préférence communautaire, la
solidarité financière et la coresponsabilité. [6]
Contrefaçon : utilisation
sans droit d’un élément de la propriété intellectuelle (marque, forme,
réalisation technique..) La loi Longuet (1994) interdit l’importation à
titre particulier de produits contrefaits.
[7]
MLP : régime
douanier qui confère à une marchandise tierce le statut de marchandise
communautaire après accomplissement des formalités d’importation
diverses dans l’UE et la perception des droits dus. [8]
MAC : régime
qui permet le versement de marchandises de statut communautaire sur le marché
intérieur d’un Etat de l’UE (marchandises tierces, communautaires ou
sortant d’un entrepôt national). Elle donne lieu à perception par la
douane de la TVA et des accises dans le pays de consommation finale. [9]
Transit : circulation de marchandises en suspension
de tout droits et taxes au sein de l’UE.
Document douanier T1 pour la circulation de marchandises tierces
(transit externe) et T2 pour les marchandises communautaires (transit
interne). Voir points 1-4-5-7 du DAU TIR : le Transport (sous scellés)
International Routier est également un régime de transit douanier. [10]
Régime douanier : destination douanière donnée à une
marchandise par le dépôt d’une déclaration de douane et qui détermine
sa situation vis-à-vis de la réglementation. [11]
M.A.E. : lieu agréé pour le stockage des
marchandises déclarées à l’exportation et qui doivent faire l’objet
d’une surveillance spéciale de la part du service des douanes. [12]
S.O.F.I. : Système d’Ordinateurs pour le Fret
International [13]
DAU : formulaire
(liasse de 8 feuillets) utilisé pour rédiger les déclarations en douane
en procédure normale ou les déclarations sommaires en procédures simplifiées.
[14]
EUR1 : appelé
aussi « certificat de circulation », il atteste de l’origine
des marchandises dans le cadre des accords préférentiels communautaires
(hors Système de Préférence Généralisée) [15]
Ouvraison : transformation
complète au sens des articles 37 et 38 des dispositions d’application du
code des douanes communautaire. [16]
Droits de licence : droits
payés en contrepartie de la possibilité d’utiliser ou de vendre un
produit donné. [17]Admission
temporaire : les entreprises peuvent importer pour une durée limitée
des marchandises, les utiliser, les réexporter en l’état, en bénéficiant
d’une suspension partielle ou totale des droits et taxes normalement dus
dans un régime définitif.
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